mercredi 18 décembre 2013

Une tristesse m'habite...

''C'est dans l'absolue ignorance de notre raison d'être qu'est la racine de notre tristesse et de nos dégoûts.''
 
Anatole France
 
Il m'arrive parfois de ressentir de la tristesse. Ce sentiment qui nous habite, nous met le cœur à l'envers, hante nos pensées, fait surgir la colère puis... les larmes.
 
Comme parents, nous voulons le meilleur pour nos enfants. Nous leur donnons tout ce que nous pouvons. Nous les aimons, les protégeons, les guidons, leur servons de modèle...
 
Je ne sais pas quel type de modèle je suis. Quel modèle je peux être. Comment mes rancœurs, mon côté impulsif et mes jugements... mon petit côté ''hop la vie!'' et mon appétit de bonheur et de liberté peuvent influencer ma progéniture. Je ne le sais pas...
 
Je n'aime pas les règles trop inflexibles. Je suis de nature conciliante et facile d'adaptation. Puis, lorsque je sens la rigidité et la fermeture, ça vient me chercher au plus profond de moi. Même si je sais que ce n'est qu'incompréhension. La loi c'est la loi!
 
Je vous perds peut-être avec mes états d'âme. Je vais vous expliquer... Pour vous aider à comprendre, m'aider à me comprendre, mettre des mots sur ma peine et ... ma colère.
 
Jeudi et vendredi dernier, je me rendais dans la région de Québec pour un camps d'entraînement avec mon conjoint. Adepte de ski, nous y participons depuis 10 ans, avec beaucoup d'enthousiasme. C'est notre sortie, ralliant notre amour et notre passion commune...
 
Ma famille ne vivant pas dans la région métropolitaine et la plus grande facilité de laisser mes enfants à Québec en passant est facilitateur. D'autant plus que ma mère est une aidante naturel et que mon père a beaucoup d'activités professionnelles et personnelles. Ils se relaient pour prendre soin des enfants, à notre plus grand bonheur.
 
Puis, le fait que ma fille n'aille pas à l'école pour deux jours n'a jamais été un problème. Je reprenais la matière avec elle les soirs de semaine. Elle travaillait fort pour être à jour. Je crois même qu'elle en faisait plus que ses camarades à ce niveau. La collaboration des professeurs a été exceptionnelle durant les premières années. Voilà que cette année, il en est tout autre...
 
J'ai annoncé l'absence de ma fille deux semaines à l'avance à son enseignante, sans élaborer sur les raisons. Je veux reprendre la matière avec elle afin qu'elle demeure à jour. L'enseignante me répond que la matière vue en classe ne peut être contenue sur une page et remise aux parents. Elle ajoute que s'il y a des examens, c'est un zéro assuré.
 
Voilà ce qui me blesse... 3 examens en deux jours. Trois notes de zéro pour ma fillette. Elle réussit bien. Elle aura probablement 78 plutôt que 85 à son bulletin... mais c'est de ma faute. Elle n'était pas en vacances elle...
 
Je lui ai expliqué ce qui se passera puis, de ses presque 9 ans, elle me dit que ce n'est pas grave... je ne pense pas qu'elle comprend l'impact de mon geste. Ça m'attriste. J'ai l'impression que l'enseignante a voulu utilisé son pouvoir pour me donner une leçon... mais ça c'est ce que je me dis pour me déculpabiliser... sans succès. Personne n'a à payer. La vie est trop courte, trop belle!
 
Pourquoi faire tourbillonner cet événement sans cesse ? Pourquoi être triste et culpabiliser ? Ce qui est fait est fait non ? La politique, c'est la politique. Les enseignantes ont plusieurs élèves, elles ne peuvent accommoder tout le monde... malheureusement... même si les profs au collégial le font (du moins, c'est ce que me dit mon chum, qui enseigne à ce niveau)...
 
Où est mon attitude : Culpabilité zéro!
 
Ça m'attriste, ma tête ne se résonne pas... l'impact sera probablement minime, invisible à la limite, sans conséquence, mais j'y pense. J'ai perdu le contrôle...
 
Avez-vous des trucs ou des suggestions à me faire pour vivre la situation autrement ? Comment faites-vous pour vous raisonner dans de telles situations ?
 
Comment retrouver le zéro culpabilité ?
 
Crédit photo : Fleur d'âme
 

6 commentaires:

  1. J'aimerais tellement vous donner la réponse parfaite et la solution magique. J'y ai réfléchis mais je ne trouve pas. Moi qui vie constamment avec de la culpabilité, je suis bien mal placé pour donner des conseils mais pourtant, je le souhaitait tellement vous aider.

    Comme je n'aime pas parler à tord et à travers et dire n'importe quoi, je peux seulement dire ceci : Si vous avez profité de votre séjour et que votre fille se porte bien avec les conséquences (qui je trouve sont vraiment exagéré de la part du professeur), alors il n'y a pas de raison de vous sentir coupable car les conséquences sont minimes.

    Mais sinon, la seule solution que je connaisses est de faire quelque chose pour votre fille. Car, à moins que j'ai mal compris, c'est envers elle que vous vous sentez coupable. Faite un geste, une activité, peu importe, pour vous "racheter" (j'utilise ce mot, mais je ne veux pas dire que vous avez commis une faute, je ne juge pas). Je crois qu'ainsi, vous vous sentirez un peu mieux. Ensuite, seul le temps et de l'indulgence pourra effacer la culpabilité.

    Je suis désolée, j'aurais aimé trouvé mieux !

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    1. Merci Éphémère! Je vais devoir travailler davantage avec ma fille pour lui permettre d'avoir de meilleurs résultats dans les examens futurs qui au % lui permettra de conserver une moyenne acceptable. Elle a le potentiel pour réussir, elle n'a besoin que d'être guidée et supportée.

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  2. Il faut choisir ses combats, dit-on. Est-ce que le professeur avait annoncé ces examens avant le départ de ta fille chez ses grand-parents? si c'est le cas, il n'y a pas grand chose à faire sinon trouver une nouvelle stratégie pour l'avenir. À l'université, je me souviens d'un prof qui avait dit: "Si vous êtes absent à l'examen, c'est zéro, à moins d'avoir une excellente raison et la seule qui me paraisse dans cette catégorie, c'est que ce soit un décès...et que ce soit le vôtre".

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    1. Malheureusement pour nous, les examens ne sont jamais annoncés. Il n'y a que moi qui a annoncé l'absence (deux semaines à l'avance). Je n'aurais peut-être pas dû le faire, ça n'aurait rien changer...

      J'ai parlé avec d'autres parents de l'école et ça m'a rassurée. Ce n'est pas l'école, mais l'enseignante en question le problème. Je choisirai mon combat et vivement septembre 2014... ;)

      Merci Pierre pour votre commentaire.

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  3. Bonjour Caroline,
    Je me demande parfois -, si nous les femmes - ne naissons pas avec le gêne de la CULPABILITÉ. Tout au long de notre vie, nous nous sentons coupables pour tout ce qui arrive - dans notre maison, dans notre environnement (parfois avec raison) et même pour ce qui arrive dans le Monde entier. Heureusement, nous pouvons corriger - de temps à autre - ce trait de notre caractère et prendre conscience que nous ne pouvons pas être coupables tout le temps de tout..

    Je serai absente pour quelque temps alors j'aimerais en profiter pour te souhaiter de très Belles Fêtes ainsi qu'une année 2014 remplie de douceur, d'amour, de tendresse et de sérénité. Je souhaite que tu continues à écrire tes billets ; souvent, ils m'ont fait le plus grand bien - tu sais lorsque nous nous demandons pourquoi on s'est levé certains matins ? Merci à toi. Et mes meilleurs vœux, également, à ta famille. Continuez à être heureux ! Marjo xx

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    1. Merci Marjo pour tes bons vœux. Je te souhaite une belle période des fêtes et une année 2014 magnifique. Bonheur, santé, amour, partage et joie.

      Au plaisir de te relire à ton retour.

      Caroline xxx

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